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Pourquoi plonger dans le monde BDSM ?

Depuis de quelques années le monde BDSM, a été mis un peu plus en avant grâce / à cause (rayez la mention inutile) à des livres ou séries telles que 50 nuances de grey, bonding ou autres.

N'en déplaise aux puristes, qui ont vu déferler des hordes de nouveaux protagonistes dans leur univers, cette ouverture a permis de rendre le monde BDSM à la portée et à la vue du commun des mortels.

Et pourtant, rien ne vous oblige à franchir les portes de ce monde. Rien ne vous interdit non plus de le faire.

Tout est une question d'envie et de curiosité si vous ne connaissez pas. L’avantage actuellement c'est qu'Internet a facilité cette découverte.

Ce qui était difficile il y a quelques années est devenu d'un plus simple actuellement. En effet, il y a quelques années, il fallait connaitre une personne dans ce monde pour pouvoir participer à quelque soirée. Internet a démocratisé cela et actuellement, tout est simplifier. Ok, vous allez me dire que vous avez envie de vivre votre BDSM sans rencontrer personne, et être isolé dans votre tanière. Il faudra pourtant que vous trouviez, et la encore, rayez la mention inutile, un(e) Dominant(e), un(e) soumis(e), un(e) play-partnair(e)...  Il est et a toujours été difficile de vivre un BDSM solo :)

Laissez-moi vous compter une petite histoire, la mienne.

Pour ma part, cela fait de nombreuses années que je navigue dans ce monde, d'une manière plus ou moins active, d'une manière plus ou moins visible.

J'ai été souvent taxé de dépravé, de pervers, de fou et pourtant toutes ces accusations ne m'ont pas faite renoncer à ce monde. Car ce que l'on peut observer de l'extérieur n'est pas le reflet de ce que l'on peut ressentir de l'intérieur.

Je pourrais presque assimiler le BDSM à une méthode permettant de s'élever spirituellement. Cette recherche d'un lien unique, d'une relation unique.

Vous pourrez certainement penser que ma vision et ma définition du BDSM est particulière, je vous répondrais qu'il n'y a pas un BDSM, mais autant de BDSM que de pratiquants. Il y a certes des codes et des règles communs, mais chaque BDSM est unique, car chaque relation l'est et dépend des partenaires. Il est impossible de vivre deux relations de manière identique. Ce serait possible si nous étions tous des clones et dans ces cas-là, ce serait vraiment ennuyant.

Pour revenir à ma petite histoire, mes premières amorces dans le monde BDSM l'ont été du côté fétiche. Une dérive ? Non, principalement au départ un attrait pour tout ce qui était cuir et vinyle, cuir et métal. Cette attirance se développant à la fin de mon adolescence ne m'a jamais quittée.

Ces envies ne m'ont jamais quittées et elles sont toujours présentes.

Elles ont, certes, évolué au fil des années et évoluent encore. Il y a certaines pratiques que je n'aurai même pas envisagées il y a quelques années et qui me paraissent indispensables maintenant.

Et pourtant, toutes mes relations BDSM ont été différentes. Jusqu'à trouver celle qui ... m'épanouie :)

Il ne faut pas désespérer de trouver la relation qui nous convient, ce n'est certainement pas la première. En effet, que ce soit du côté Dominant(e) / soumis(e), les premières fois sont rarement les bonnes, et ce pour différentes raisons.

Lesquelles me direz-vous ?

Et bien, la toute première est que l'on se cherche, on se découvre. Rare (et je m'avance peut-être en disant aucun(e) ) sont les personnes qui savent de prime abord ce qui leur convient. Et, cela n'engage que moi, si elles le savent, alors qu'elles n'ont aucune expérience, je trouve cela dommage, et j'allais dire, fuyez-les... Pourquoi ? Pourquoi fuir quelqu'un qui sait ce qu'il veut et qui m'apporte ce que je souhaite ?

Car quelqu'un qui est certain de ce qu'il veut, qui est certain de maitriser ce qu'il a envie, ce qu'il pratique... Alors que c'est sa première relation, sincèrement j'ai des doutes.

Il peut y avoir des exceptions... "Je pratique couramment le fouet"... "Et oui je m'entraine depuis 10 ans"... Mais mon cracker n'a jamais touché un brin de peau ... Et tu seras la première.

Cet exemple ne veut pas dire que le(la) soumis(e) sera lacéré(e) et finira aux urgences, mais pour ma part, je prendrais un peu de recul.

Et pour en revenir à ma petite histoire, pour l'exemple du fouet, et bien cette pratique n'est arrivée que tardivement. Il a fallu que ce soit avec La soumise qui le veuille et accepte (aussi) de servir un peu de cobaye, qui en ait envie aussi, et qui accepte qu'il y ait des imperfections, car il y a toujours quelques ratés, malgré les heures d'entrainement avant que les crackers ne touchent sa peau.

Il y a 'autres pratiques qui pour moi sont une limite. Et oui, même les Dominants peuvent avoir des limites. Et ce qui est génial, c'est que c'est aussi une des limites de ma Soumise (et oui avec un S :) )

L'évolution d'un(e) Dominant(e) ne peut se faire qu'avec son(sa) soumis(e), et inversement. 

(Je vais finir par arrêter l'écriture inclusive, n'en déplaise à la gent féminine, mais c'est pour une question de lisibilité :) et bien sur tout est valable aussi bien au niveau masculin que féminin, j'ai autant d'amis Dominant que d'amies Domina, autant d'amis soumis que soumises...)

Donc ma petite histoire m'a porté jusqu'ici, passant par différentes histoires qui m'ont toutes permis d'avancer, d'évoluer, de régresser et de rebondir. Nous ne sommes pas loin d’une histoire classique. Sauf que dans ce cas, le fond en est le BDSM et que, pour avoir essayé d'avoir des relations "vanille", je n'ai jamais été satisfait. Il me manquait toujours quelque chose, j'avais besoin de ce petit plus. 

J'en ai peut-être laissé passer une, mais je ne le regrette pas actuellement. Et pourquoi alors à l'époque je l'ai laissé passer ? Tout simplement que je n'étais pas encore assez.... Mûr dans mon raisonnement, assez confiant pour pouvoir imposer cette vision des choses. Et qu'à l'époque ce n'était pas encore aussi démocratiser qu'actuellement.

Ce n'est en aucun cas un regret, juste une constatation. Le vrai regret que j'aurai, je pense, actuellement, c'est de ne plus avoir Ma Soumise (arf, elle va se vexer à cause des majuscules, mais elle les mérite)... 

Les choses sont simplifiées actuellement afin de trouver la partenaire qui convient, que ce soit coté D ou coté s, les réseaux sociaux font la part belle des choses aux rencontres, les sites de rencontres spécialisées ont pignon sur rue et du coup, on y trouve tout et n'importe quoi, que ce soit au niveau D que s.

Mais c'était la même chose il y a bien des années ! Ah ?

Et oui, combien d'heures ais-je passé sur le minitel.... Le minitel c'est quoi ce truc ???  En résumé, l'ancêtre d'internet... Wikipédia est une super source d'info lorsque l'on sait trier le bon du mauvais.

Enfin bref... Pourquoi le minitel, pourquoi ensuite les sites de rencontre, de chat ?

Un problème de confiance en moi.

Ah !!!!!! Mais alors tu n'es pas un vrai Dominant si tu n'as pas confiance en toi ! Un vrai Dominant a toujours confiance, il sait toujours qu'il a raison et que ce qu'il fait est bon, il sait qu'il est toujours le meilleur et qu'il peut être n'importe où, il pourra évoluer n'importe où sans problème.

OK, ça c'est la vision idyllique, enfin pour ma part. Sans avoir à se comparer aux autres, mais ça arrive toujours un jour où l'autre, il y a un problème d'égo.

Et avoir un égo surdimensionné ne fait pas de soi un meilleur Dominant.  C'est ce que j'ai appris aux cours des années.

On peut ombrer "dans l'ombre", sans ne jamais être cité et pourtant aider Dominant soumis, Trans, Trav, Esclave sans pour autant que votre nom ne soit cité. Et ces actions ne sont pas là pour la reconnaissance, elles sont simplement parce que l'on a envie d'aider l'autre. Et ces actions peuvent aussi se retourner contre nous. C'est aussi pour cela que j'évite désormais de prendre parti et de m'impliquer dans les querelles de voisinage. 

Pour continuer ma petite histoire avec le BDSM, il y a certaines choses qui font "grandir", qui motivent, qui aident à avancer.

Et ces choses sont surtout des rencontres. C'est vrai qu'il y a des rencontres qui vous ou peuvent vous détruire, mais que l'on soit Dominant ou soumis, nous avons une force de caractère bien trempé.

Ah oui c'est vrai, j'avais oublié de parler de cela.... Et, pour ma part, c'est surtout valable du côté des soumis, ce n'est pas parce que l'on est soumis que l'on a aucun caractère, au contraire même! Il faut du caractère pour se soumettre.... Mais cela fera l'objet d'un autre article...

Des rencontres ! Virtuelles ? Réelles ? J'allais dire les deux, mais celles qui m'ont fait le plus progresser sont réelles. Pourquoi ? Car il est toujours possible de se cacher derrière un écran. 

Ah oui mais au final on arrive toujours à te démasquer ! 

Allez dire cela à une bande joueurs en ligne pour qui je me suis fait passer pour une femme de 45a pendant plus d'un an (jeux en ligne tous les jours, site de la guilde ...) bref derrière un écran, on fait et on fait dire ce que l'on veut, c'est une question de manipulation.... Arf oui, je suis un manipulateur.... Donc un pervers narcissique.... Oups (merci de voir le lien à ce sujet) ... OK alors on clôture ce sujet par... Je ne les avais jamais rencontrés et c'est eux qui ont commencé à me brancher avec ça. 

Tout ça pour dire que rien ne vaut les relations réelles. Qu'elles soient sporadiques, mensuelles, journalières... Une bonne relation, et encore plus BDSM, ne peut l'être que réellement.

Alors oui, parfois, la distance empêche la relation réelle, mais une relation qui n'est QUE virtuelle, est pour moi vouée à l'échec.

Et pourtant, vous allez me dire que bon nombre de personnes vivent des relations juste virtuelles. C'est sûr, mais pour ma part, et encore une fois, cela n'engage que moi, je ne vois pas comment, sur du long terme, car c'est ce que tout le monde cherche au fond de soi, une relation peut tenir.

Le long terme ? 1 semaine, 1 mois ? 3 mois ? 

C'est ce que l'on pourra envisager lorsque les bases d'une relation ne sont pas bien posées.